Déroulement d'un atelier d'écriture, par les élèves

1 Anaïs

Qui dit roman, dit écrivain ! La commémoration de l’an 2000 nous a donné l’occasion d’exercer nos talents ! L’architecture et l’atmosphère du lieu, transmis par les Jésuites, ont été la source de notre inspiration. Fiers de ces cent cinquante années d’héritage culturel, nous avons voulu contribuer, à notre tour, à l’Histoire de notre lycée et laisser une empreinte en immortalisant notre passage en ces murs.

2 Gwendolyne

Nous étions l’année dernière, deux classes de seconde choisies pour réaliser un projet destiné à célébrer le 150° anniversaire du lycée en ces lieux. Cette date concordait avec le passage au 2° millénaire. Cela nous a motivés et nous a permis de prendre conscience que nous formions un groupe uni prêts à vivre cette expérience originale. Nous étions heureux, aussi, d’apporter notre pierre à l’édifice
" d’ Avignon 2000 capitale européenne de la culture " .

3 Julien

Marie Savornin, écrivain, s’est joint à nous, afin de nous aider et de nous guider à écrire ce roman. Semaine après semaine, page après page, le livre prenait forme. 60 textes livrés en vrac à chaque séance pour un passage que l’écrivain récoltait puis corrigeait, assemblant le fruit subtil de nos imaginations fertiles ! En parallèle, à notre demande, un atelier personnalisé d’élève à écrivain fut mis en place dans la salle multi médias qui fut au mois de mai le lieu privilégié d’un groupe d’élèves volontaires pour le travail de relectures et de corrections.

4 Grégory

La première étape a consisté à rechercher dans les archives du lycée et de la médiathèque Ceccano, les traces de ceux qui nous avaient précédés. Nous avons également été éclairés par les interventions d’historiens passionnés. Puis il fallut imaginer des personnages et construire un scénario. Après coup nous pouvons vous avouer que ce ne fut pas une mince affaire car chacun de nous s’accrochait fermement à son idée. Nous devenions égocentriques donc auteurs ! ! !

5 Guillaume

Nous tenions enfin nos deux héros, le décor était planté. Un seul problème subsistait, Hadrien vivait en 1850 et Camille un siècle et demi plus tard. Comment les faire se rencontrer ? Et en quel lieu ? En enfer ! Un comble pour un lycée sous tutelle jésuite ! Pour les âmes sensibles j’explique : c’est une pièce mythique de l’ancienne bibliothèque, purgatoire des livres interdits par l’église. Elle nous est à ce jour encore inconnue. Et oui ! Pourquoi me direz-vous ? Parce que dans un souci délibéré d’aiguiser notre imagination et de stimuler notre créativité, on ne nous l’a pas fait connaître, nous attendons toujours ! ! !

6 Typhaine

De la peur de la page blanche, à l’angoisse de l’inachèvement du livre, de la satisfaction du chapitre fini à l’excitation du comité de lecture le chemin a été long. Nous voici après une année écoulée, fiers de vous présenter cet ouvrage illustré par nos talentueux camarades d’arts Plastiques. Maintenant la voie est tracée, d’autres secondes ont pris le relais. Certains d’entre nous poursuivent l’élaboration d’un Cdrom historique relatant les étapes de la présence des communautés religieuses à l’emplacement du lycée actuel. En espérant vous avoir donné envie de nous lire et naturellement …. d’acheter notre livre, afin de permettre la parution d’autres ouvrages, qui seront, cela va de soi, à la hauteur de ce lycée d’enfer !

7 Aude : Remerciements :

A notre Directeur Mr GAROT : pour sa confiance sans défaut !
A nos professeurs de français Mesdames Cazorla et Boussarie : pour leur patience infinie !
A nos professeurs d’histoire Mesdames, Rozemblit, Passeport et Nitard : pour une l’histoire sans fard !
A Notre professeur d’arts plastiques Mme Ginies : pour ses forts belles pièces !
A nos documentalistes Mesdames Gros et Hermet: pour leur accueil passionné !
A Madame Martin notre documentaliste et à Marie Savornin, notre écrivain : Pour avoir fait de nous des écrivains !

Discours des professeurs :

Comment commémorer le 150° anniversaire de la fondation d’un lycée sans trop s’ennuyer ?
Prenez un écrivain un peu hérisson mais au cœur tendre, à l’inspiration originale et surtout tenace.
Prenez des professeurs désireux d’enseigner autrement mais aussi anxieux de savoir où cette aventure allait les mener.
Prenez des documentalistes, un rien archivistes, pas mal énergiques, Camality Jane des projets inter actifs.

Vous obtiendrez :
une œuvre collective constituée d’archives, d’une bonne dose de ténacité de partages, de complicité.
Des élèves devenus auteurs eux-mêmes surpris de leur talent et du résultat.
Des professeurs enthousiastes par le travail fourni spontanément par leurs élèves, émerveillés par le professionnalisme et l’énergie dépensée lors du comité de relecture final.
Des documentalistes retenues bien longtemps après le départ de tous pour unifier l’ensemble mais récompensés de leurs efforts et reconnaissantes envers tous ceux qui ont accepté de les suivre.
Un écrivain qui a fait de ce lieu chaleureux son antre, de nos fantômes sa source d’inspiration pour un projet certes dévoreur de temps mais o combien stimulant comme l’a été la confiance accordée par la direction, les professeurs, et les élèves.