Le Comtat Journal littéraire, politique et commercial



13 avril 1873
Dépenses du préfet datant du 6 octobre 1870. Sous titre : dépenses des deniers publics. Notes d’achat de cigares, de restaurants ...
- Pour la poursuite d’espions, de Jésuites suspects, 2 courses en voitures : 3,50 F.


10 août 1873
Remise des prix à Saint Joseph. Le résultat obtenu cette année est véritablement splendide : 38 élèves reçus bacheliers. Ces brillants résultats disent assez haut quelle instruction sérieuse et solide les Révérends Pères Jésuites donnent à leurs élèves.

15 janvier 1874
Le bras du Rhône qui entoure nos remparts n’est presque plus qu’un ruisseau, tant le niveau est bas.


26 avril 1875
Après l’incendie du café l’Eldorado suite à une fuite de gaz, on sait que la maison contigu des Jésuites a été non seulement menacée mais entamée par les flammes. L’aristocratie radicale ne leur pardonne pas d’en avoir été quitte pour si peu. Elle les accuse d’avoir eux-mêmes allumé l’incendie.


4 juin 1875
Courses du Pontet. Le temps superbe a favorisé les courses. Beaucoup de phaétons, de fiacres, d’omnibus, carrioles et charrettes, calèches à 2 ou 4 chevaux, très peu d’équipages de maîtres. A 6 h le champ de courses était désert. Une longue file de voitures de toutes sortes et de piétons reprenaient la route d’Avignon et y faisaient leur entrée par le boulevard de la Gare, au milieu d’une bordure épaisse de curieux empressés à jouir du spectacle du défilé, qui est la partie la plus attrayante et la plus pittoresque des courses.


24 septembre 1875
Un pauvre cheval éreinté, épuisé, suant l’agonie, est tombé d’inanition sur la place de l’Horloge en employant ce qui lui restait de force à traîner une lourde charrette. Le public s’est empressé autour du pauvre animal, et l’on a appris avec indignation que son maître l’avait laissé manquer de nourriture depuis plusieurs jours? Aussitôt on a traîné le malheureux cheval au coin d’une rue étroite où il n’obstruait pas la circulation, et tout le monde s’est empressé de lui donner à manger. Tombé à 8 h du matin, il n’a pu se relever que vers le soir, avec l’aide de quelques hommes de bonne volonté. Quant à son maître, un procès-verbal a été dressé.